Un petit bout de Cambodge

Une bonne nuit de sommeil, et c’est reparti. Nous sommes à Siem Reap, “base camp” pour aller visiter les fameux temples khmers d’Angkor.

On a longuement hésité entre un ticket 1 journée ou un pass 3 jours pour visiter ce site étalé sur des centaines de kilomètres et qui représente la plus grande concentration au monde d’édifices archéologiques.
Finalement, on opte pour une journée, sachant qu’acheté en fin d’après-midi la veille, le ticket donne accès au site pour le coucher de soleil.

On va donc visiter la ville de Siem Reap la journée, avant d’enfourcher nos bicyclettes de location et de partir à la rencontre du Bayon, l’un des temples les plus importants d’Angkor. On a la chance d’être seuls pour visiter ce temple car ce n’est pas le “spot” favori pour le coucher de soleil. Nous, ça nous va bien…

Bayon

Le lendemain, grosse journée. On va parcourir à vélo les 25km du “petit circuit” qui relie les principaux temples du site, sans oublier les 8km aller pour rejoindre Angkor. Levés à 5h du mat’, on rentrera après le coucher du soleil vers 19h30. Et on fera tout ça en compagnie de Xie Min, avec qui la communication est incertaine mais ponctuée d’éclats de rire. Finalement, on a décidé de rester dans la même chambre pour les quelques jours que nous passerons ici.

xie min nounours

On a réussi à éviter les foules en prenant des heures décalées par rapport aux cars des groupes. On a donc commencé par le plus imposant, Angkor Wat, un peu après le lever du soleil.

angkor wat

La matinée se poursuit avec quelques visites, dont le Banteay Kdei, un complexe monastique.

Banteay kdei

On arrivera à un autre “hit” un peu avant l’heure du déjeuner: le Ta Prohm est alors assailli par un flot ininterrompu de touristes thaïlandais venus passer le week-end (et oui, c’est dimanche). On décide donc de sortir notre pique-nique en attendant que les groupes partent à Siem Reap pour déjeuner. Ca sera l’occasion de goûter une sorte de légume, “lotus” selon Xie Min, très étrange. On extrait de sa “tête” des petites boules vertes, que l’on épluche et que l’on mange en prenant soin d’enlever le germe vert en son coeur. Bizarre, mais sympa à manger, avec un goût qui ressemble à l’amande ou à la noisette fraîche…

Truc chelou

Stratégie payante, une fois à l’intérieur, on découvre dans le calme un temple au milieu de la jungle, où les racines des arbres et les murs se sont entremêlés avec le temps. Le site a en effet été laissé en partie dans l’état dans lequel il a été “redécouvert” pour donner au visiteur un aperçu de ce qu’ont alors ressenti les explorateurs…

Ta prohm

Après tous ces émerveillements et ces kilomètres, on se permet une petite sieste devant un temple et à l’ombre d’un arbre au gros de la chaleur (forte)…

sieste

On poursuit ensuite notre chemin à travers les terrasses royales jusqu’au Baphuon, supposé représenter le Mont Meru (“l’axe du monde” pour l’hindouisme).

Baphuon

Pour finir, nous arrivons juste à temps pour admirer le coucher de soleil depuis la colline où est perché le Phnom Bakheng, avec vue sur le fameux Angkor Wat (la boucle est bouclée), 3 minutes avant qu’ils ne ferment l’accès au site!

soleil

En rentrant après cette journée bien chargée, la bière, le dîner et surtout la douche sont une bénédiction!

biere

Le lendemain, on continuera de naviguer avec Xie Min qui maîtrise comme seule expression en anglais “I follow you” (je vous suis) ☻
On a ainsi appris à se connaître un peu, et maintenant, Laurent est inscrit à QQ, le facebook chinois; on sait compter jusqu’à 99 sur nos doigts comme les chinois; et on a même quelques photos à la chinoise dans notre collection (Xie Min est une grande malade des photos, avec environ 10 clichés par minute)… Malgré la barrière de la langue, on s’est bien marrés avec Xie Min!

On est donc partis ensemble faire un tour sur le lac Tonlé Sap, plus grand lac d’eau douce d’Asie du sud-est, dont la superficie se multiplie par six entre la saison sêche et le plus fort de la mousson. Nous avons navigué au milieu des maisons sur immenses pilotis du village de Kampong Phluk. L’avantage d’être à la fin de la saison sêche, c’est que les maisons ont les pieds au sec et on peut donc voir la hauteur impressionante des pilotis. Dans les années très pluvieuses, l’eau atteint le plancher des maisons!

pilotis

On sort du village en traversant (toujours en bateau) une forêt qui est immergée en saison des pluies, pour déboucher sur le lac. Même à son niveau le plus bas, celui-ci s’étend à perte de vue.
On s’arrête sur un bar flottant pour observer un peu la vie du lac, et découvre attaché à notre bar une petite cage à… crocodiles. Ça nous enlèvera toute envie de nous baigner malgré la chaleur! En effet, on a peur que l’élevage de croco fonctionne pareil que celui des poissons: pêchés (capturés?) petits dans le lac -qui abrite l’une des plus forte concentration de poissons au monde-, ils sont emprisonnés et nourris pour être revendus plus gros à un prix intéressant.

La journée s’achèvera autour d’un repas dans le Night Market, avec au menu du crocodile grillé! Nos chemins avec Xie Min se séparent là…

croco miam

On quittera le Cambodge le lendemain, avec le regret de ne pas pouvoir rester plus longtemps. Nous avons en effet été vraiment charmés par les personnes rencontrées ici, super chaleureuses et sympathiques.
On n’a pu visiter qu’un tout petit bout du pays, autour de Siem Reap qui est l’un des endroits les mieux lotis du Cambodge avec l’argent du tourisme; et on aurait aimé découvrir d’autres facettes du pays. On n’a eu l’occasion que d’effleurer l’histoire dramatique du pays et de la période khmer rouge, que la plupart des personnes rencontrées ont pourtant vécue.