Sur la moto sous l'eau
Deuxième possibilité pour chercher la fraîcheur: les cascades.
On est descendus de quelques centaines de kilomètres vers le sud (en direction du Cambodge) afin d’atteindre Paksé et le plateau des Bolovens, connu pour abriter les plus belles cascades du pays.
A peine nos sacs posés dans notre chambre, on croise sur la terrasse de la guest house les allemands avec qui on avait visité la grotte de Konglor. Quelques pas de plus et on tombe sur un couple de français rencontrés dans le bateau qui nous a amené au Laos il y a 10 jours et qu’on avait recroisés à Vientiane. On avait à chaque fois discuté quelques minutes mais on n’avait jamais pris la peine de se présenter. L’occasion est trop belle: on passe la soirée ensemble dans un restau… indien!
Le lendemain, comme on y a pris goût, on loue une moto pour aller se ballader, cette fois une semi-automatique pour corser un peu l’aventure (et aussi parce que c’est deux fois moins cher). Direction Tad Fan, la plus haute chute d’eau du Laos qui dégringole de 200m.
Pour l’atteindre, on traverse des plantations de thé et de café; et on en profite pour refaire nos réserves pour le petit déjeuner ☻.
Tad Fan, c’est beau, mais c’est juste un point de vue. On prend donc la direction de sa voisine qui est accessible à la baignade. Il y a même un petit radeau relié à une corde qui permet d’aller jusque sous la cascade!
Il fait bon, l’eau est fraîche, le bonheur…. Jusqu’à ce qu’un orage éclate et on se retrouve en deux minutes sous une pluie torrentielle… et toujours sur le radeau.
On rejoint la rive, pensant attendre à l’abri d’un arbre que l’averse passe. Au bout de 10 minutes, l’intensité ne baisse pas et on commence à penser qu’il vaudrait mieux aller se mettre vraiment au sec. Et puis il est midi, ça tombe bien il y a une petite gargotte en haut du chemin ☻.
Et là, c’est le drame. Laurent sent d’abord un truc qui lui pique le pied, et découvre avec horreur une sangsue qui s’agite sur sa tong. Il s’en débarasse (difficilement- coriace la bestiole!) et on commence à marcher sous la pluie, quand une sangsue s’attaque au pied d’Agathe cette fois. Un coup de paréo la dissuade; mais on commence à être un peu paranos. On s’arrête dans une petite cabane en bois abandonnée sur le bord du chemin pour une inspection générale… Et Laurent a une jolie sangsue bien accrochée sur la fesse! Petit mouvement de panique… Heureusement qu’on était tout seuls! Une fois débarassés de l’indésirable, on continue notre chemin et s’asseoit avec soulagement à l’abri devant une saucisse grillée.
Toute ces émotions ont eu raison de notre motivation pour aller à une troisième cascade quelques kilomètres plus loin, d’autant plus que la piste s’est transformée en un champs de boue. Retour sportif en perspective!
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