Les chemins de Katmandou

Et bien voilà, nous avons quitté à regrets Varanasi, notre guesthouse et son ghât où se disputaient des tournois de badminton le matin, de cerfs-volants l’après-midi et de cricket le soir; et où l’on buvait le meilleur “hot ginger lemon” du pays (on a la recette!).
Le soir de notre départ, un compagnon de route nous a demandé, si l’on avait une seule chose à retenir de l’Inde, ce que ce serait. Nous avons répondu spontanément “le sourire des gens”. Pourtant, une fois passée la frontière népalaise, si une chose nous a frappés, c’est le silence (ou pour Katmandou le volume sonore descendu de plusieurs crans). En effet, les rues indiennes bouillonnent de vie.. et de bruit: klaxons, moteurs trafiqués des rickshaws, meuglements, interpellations des vendeurs ambulants, tintement des casseroles.. Une cacophonie ininterrompue à laquelle on s’habitue, jusqu’à ce qu’on la quitte! Nos oreilles prennent donc des vacances au Népal; tout comme notre nez car il faut dire que c’est aussi beaucoup plus propre…

On s’attendait à trouver à Katmandou une tribu de néo-hippies (et de hippies première génération), mais finalement l’Inde garde haut-la-main la palme du mysticisme. La fameuse Freak street a été désertée et Katmandou est maintenant la capitale du trekking. Une autre tribu peuple les rues et les magasins de matériel de randonnée fleurissent. Nous avons d’ailleurs été convaincus de faire le circuit des Annapurnas, un trekking de 15 jours. Le blog restera silencieux quelques temps…

Swayambunath

Katmandou nous a réservé un superbe accueil puisque nous sommes arrivés pour le Holi festival (la fête des couleurs) qui se célèbre dans une ambiance très bon enfant, dans le respect de tous (ceux qui ne veulent pas participer resteront -presque- tout propres). Nous, on a acheté des fringues exprès pour l’événement, car nous avions bien l’intention de lancer des pigments! Et c’est ce qu’on a fait. Cette fête tombait bien également car Laurent fêtait ses 30 ans et a pu faire semblant de ne pas vieillir dans la bataille de couleurs avec les enfants du quartier. On a fini de fêter son anniversaire autour de quelques bières sur le rooftop de notre guesthouse, en jouant de la musique avec un kasak qui parlait trois mots d’anglais. Drôle de soirée!

holi

Nous sommes maintenant à Pokhara, point de départ de la randonnée, super équipés. On a fait l’acquisition en Inde d’une résistance et d’une tasse en métal pour pouvoir se faire notre thé/café du matin (de vrais routards!). Bon, manque de bol, au Népal il y a une forte restriction sur l’électricité et nous n’avons le courant qu’environ 8h par jour (4h le jour et 4h la nuit). La résistance ne sert pas à grand chose dans ce cas!

Le départ pour le trekking est mercredi matin. On vous racontera ça dans deux semaines!