Bien que ça n’ait pas été prévu à notre itinéraire, et comme on était déjà en Equateur, on a rassemblé nos économies pour passer une semaine sur les traces de Darwin: les Galapagos!
Et on a une meilleure idée de ce qui lui a inspiré sa théorie…
Ici, les crabes n’ont pas de pince:
les tortues sont géantes:
les iguanes -géants aussi- sont marins (et se nourrissent d’algues):
et les oiseaux ont les pattes bleues:
Ici, les animaux ne remarquent même pas la présence des hommes (ou s’en fichent tout simplement), ce qui nous a permis de snorkeler avec des lions de mer:
et des pingouins tropicaux:
Ou de faire du kayak avec des tortues:
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Notre séjour sur Santa Cruz et Isabella (bien plus intéressante) nous a confirmé qu’on pouvait visiter l’archipel en voyageur indépendant et à moindre frais (moitié moins qu’une croisière organisée). Tout ça sans être frustrés: entre tunnels de lave, sentiers à travers des paysages arides et des mares aux eaux rouges, et activités nautiques…
Premiers pas en Equateur: on sent qu’on a changé de monde.
L’Amérique du Sud avec ses habitants chaleureux, la musique à chaque coin de rue (et dans chaque bus), les magnifiques villes coloniales et une culture indigène très forte.
Le chauffeur de taxi qui nous emmène de l’aéroport à l’hôtel nous met tout de suite dans l’ambiance en s’improvisant guide pour nous: où manger, que commander, quels quartiers visiter, quelle musique écouter…
Notre chance ne nous a pas quittés, on arrive pour la fête nationale et tous les musées sont gratuits pour notre première journée à Quito. La vieille ville est très bien conservée, avec ses ruelles colorées et ses nombreuses églises (parfois surchargées).
On part avec un bon a priori de la gastronomie équatorienne avec notre premier repas: un Ceviche (poisson frais mariné). On reviendra peut-être sur cette opinion…
Défi exige, on se rend le deuxième jour à la Mitad del Mundo, sur la ligne équatoriale. A part pour le symbole, le site n’a pas grand intérêt.
Il est temps de quitter la capitale et de s’enfoncer un peu plus dans les Andes, direction Latacunga, point de départ des randonnées pour le volcan Cotopaxi et la région de Quilotoa. Surprise en montant sur le toit-terrasse (le coin fumeur) de notre hôtel: on a une vue imprenable sur le volcan enneigé!
Nous optons pour le trekking connu de la Boucle de Quilotoa. Deux jours autour de 3 900m d’altitude, une première pour Tom. On dormira la première nuit chez l’habitant à Quilotoa, chauffés avec un poêle à bois et sans eau courante. Confort basique compensé par le fait de vivre un petit bout du quotidien des habitants de ce petit village andin. Ici, on parle quechua, les enfants coupent le bois et trimballent les moutons (ou les tirent par la queue…), et aparemment peu vont à l’école. On a la confirmation que l’Equateur est bien le pays des chapeaux (c’est là que sont fabriqués les fameux panamas): toutes les femmes -super élégantes avec leurs jupes noires plissées et leurs chandails- en portent un, personnalisé avec une plume de paon, un médaillon argenté, une touche de couleur…
Ici, on est loin des chaleurs tropicales du Costa Rica; et on ressort toutes nos couches de vêtements qui dormaient au fond de nos sacs-à-dos depuis le Népal. Laurent est content, Tom moins: il devra s’acheter un bonnet en laine de lama!
Après être descendus dans le cratère du volcan Quilotoa pour l’échauffement du premier jour, on partira nos sacs sur le dos à travers la campagne et les canyons pour 6h de randonnée jusqu’au village de Chucchilan. Incroyable pour l’altitude à laquelle on est, il y a une végétation touffue: des pins, des fleurs sauvages de toutes les couleurs, des eucalyptus, des plantations de céréales et légumes… Quelle différence avec ce qu’on voit en France ou au Népal à la même altitude!
On atterrit à Chucchilan dans une auberge de jeunesse super sympa avec table de billard, flêchettes, ping-pong et babyfoot. On s’y sent tellement bien qu’on serait bien restés quelques jours de plus. En plus, le gérant, (probablement auto-proclamé) chaman du village, concoctera pour Tom et Agathe un breuvage pour faire passer le mal de ventre.. super efficace! Et oui, on est vraiment revenus sur notre avis concernant la nourriture équatorienne, après quelques jours à manger des “almuerzos” (menu imposé composé d’une soupe, un jus et un plat de riz-poulet frit-légumes, pour 2,50$). Contrairement au casado du Costa Rica, on s’en lasse vite…
On se fera un petit changement de régime en arrivant à Riobamba, oú on dégottera avec l’aide de locaux un petit restau de spécialités régionales à prix tout doux: la Abuela Rosa. On se régalera de humitas, tamales et bolon de verde (le tout à base de maïs) accompagnés d’un petit chocolat chaud au fromage (si si).
Et on laisse ici le clavier à Thomas, qui se fera un plaisir de vous raconter Riobamba et le volcan Chimborazo!
Oui parlons-en de Riobamba, mais à ma manière! Car c’est bien beau d’avoir des articles bien illustrés à l’écriture polissée, mais un français … ça râle.
Un peu à l’image de Latacunga, Riobamba est une ville inutile. Son seul intérêt réside dans son positionnement géographique qui permet facilement de partir en rando dans les magnifiques montagnes/volcans qui l’entourent. Elle possède un joli petit centre à l’architecture coloniale délaissée dans lequel il est impossible de trouver les adresses repérées sans l’aide des locaux. Et que dire de l’hôtel dans lequel nous avons séjourné? Celui-ci propose une douche sale dans laquelle j’ai pu faire couler l’eau uniquement quand l’électricité ne fonctionnait pas (pratique pour une salle d’eau sans lumière naturelle!). Ces détails facheux font de cette ville un simple lieu de passage sans charme qui pourtant aurait pû être plaisant rien que par la couleur de son nom.
En revanche, Riobamba est à seulement 30 minutes du volcan Chimborazo grâce auquel nous avons pu atteindre les 5000m d’altitude et voir des lamas sauvages, poils au vent, lors d’une longue descente en VTT que seuls les vrais peuvent maitrîser. Roger!
PS de nous: à Riobamba, on a quand même pu assister à un défilé de danses traditionnelles dans la rue, et ça, c’était sympa!
Les vacances de Cécile et Nico finies, nous passons leur dernière soirée à San José autour de yucas fritas et de quelques Pilsen. Coïncidence incroyable, Agathe tombe sur un copain costaricien qu’elle avait perdu de vue depuis 7 ans. Le Costa Rica est petit…
L’aventure continue ensuite pour nous. Nous avions décidé de passer le samedi en compagnie de Ronan et Yara. Au programme: pique-nique dans les montagnes autour de San José. Malheureusement, une coupure de courant en décidera autrement. Impossible d’ouvrir la porte électrique du garage renfermant la voiture que l’on devait emprunter… Changement de plan donc.
Autre contre-temps: c’est le jour du pélerinage de la vierge noire à Cartago. Des milliers de personnes arrivent à pied de tout le pays et des pays voisins pour ce pélerinage. La route est donc coupée de ce côté de la ville. On finira par prendre un bus pour Heredia, puis Brava, un petit village bucolique à deux pas de plantations de café. Excursion improvisée, mais sympathique!
On se dirige ensuite vers la péninsule de Nicoya et la réserve de Curú, étape obligatoire pour Agathe. Ballades dans la mangrove et dans la forêt, baignade sur la plage juste devant notre cabinas et nuit bercée par les singes hurleurs, l’endroit est bien agréable…. et cache un secret qu’Agathe espère à la hauteur de ses souvenirs. Après une bonne heure de marche un peu rude sous le cagnard, et avoir échappé à un troupeau de vaches inquiétantes nous barrant le chemin, on débouche sur la plage de Quesera, un coin de paradis… inchangé !
De retour dans notre bungalow le soir, le “restaurant” (menu imposé) de la réserve étant fermé, on se rabat sur la seule possibilité de restauration dans ce bout du monde: une livraison de pizza! Autant dire que le livreur était interloqué de venir ici…
On hésitait ensuite entre continuer vers l’ouest et les plages de surfeurs ou retourner vers l’intérieur des terres qu’on n’avait pas beaucoup visité. C’est la deuxième option qui l’emporte, surtout pour trouver de la fraîcheur. Il fait chaud dans la péninsule de Nicoya! On embarque donc sur le ferry de retour, direction le Monteverde, un parc national protégeant la forêt nuageuse tropicale.
Après une grosse journée de marche parmi les arbres centenaires (millénaires?), on est heureux de rentrer dans une auberge de jeunesse vraiment très sympa où l’on peut se cuisiner des carbonaras accompagnées d’un bon vin chilien, et finir la soirée autour d’un Baby foot. Ca y est, les vacances au Costa Rica touchent à leur fin…
¡Pura Vida!
PS: Si vous vous posez des questions sur le titre de ce post, c’est que vous n’avez jamais parlé espagnol avec Tom…