Un train pas comme les autres- ou si?

Premier voyage en train en “sleeper”. Pas de problème pour trouver la voie, la voiture, les places. Nickel. On est dans un wagon avec une bande de joyeux drilles qui seront les derniers à se coucher. On peut dire qu’ils mettent l’ambiance: une dizaine d’indiens partant à Bengalore pour un mariage, ils rient, ils jouent aux cartes, bref ils passent le temps dans la bonne humeur; et heureusement car ils en ont pour une bonne dizaine d’heures de plus que nous (qui avons déjà 15h de train à faire). Les couchettes sont un peu dures mais c’est très bien foutu. Les lits sont sur trois niveaux, et celui du milieu se rabat dans la journée pour pouvoir s’asseoir confortablement.

Au moment d’éteindre la lumière, un gamin met une couverture par terre entre nos couchettes et celles d’en face: ils dormiront là avec son frère/cousin/copain? Vu la parano ambiante sur les vols de bagages (tout le monde attache sa valise sous les couchettes avec chaînes et cadenas), c’est plutôt rassurant. Il faut en vouloir pour voler des bagages quand quelqu’un dort le nez collé dessus. Par contre, on a une petite pensée pour la souris qu’on a vue passer dans le wagon…

Lendemain matin, la bande de fêtards arrête un vendeur ambulant et nous offre le petit déjeuner, sans raison, juste pour nous faire découvrir le petit dejeuner typique indien. Il s’agit d’une espèce de porridge salé à base de riz et d’herbes aromatiques, très bon et ça te cale pour un moment ! On a la chance de tomber aussi sur un excellent chai (thé bouilli dans du lait avec des épices), ce qui ne sera pas le cas des suivants à Hampi. Notre premier rickshaw (tuc-tuc) du voyage nous emmène à la gare routière d’Hubli. Et oui, pas de rickshaw à Bombay !

La journée se termine par 4h30 de bus pour aller de la gare d’Hubli à Hospet; puis 30 minutes dans un bus local avec les écolières en uniformes (chemise, jupe plissée, nattes fleuries) pour atteindre enfin notre but: Hampi. Nous avons rapidement trouvé une guesthouse bon marché, trois fois moins cher qu’à Bombay, avec une immense moustiquaire rappelant un lit de princesse (dans la tête d’Agathe), une douche et des toilettes communes à l’indienne (avec un petit sceau pour tirer la chasse), et de fréquentes coupures de courant - mais ça c’est dans toute la ville.

guesthouse

Hampi est magnifique; et nous a fait marcher quelques kilomètres - le régime commence!
Il s’agit des vestiges d’une ville royale du XIVe siècle, dont certains temples sont très bien conservés. Celui de Viruspaksha est toujours très actif et l’éléphant du temple peut bénir les visiteurs de sa trompe contre quelques roupies. Particulièrement bien dressée, Lakshmi frôle la tête du donateur en l’échange d’une pièce et pose le temps d’une photo pour un billet de 10 roupies !

hampi

A l’écart du tumulte des grandes villes, Hampi est un repère à touristes, ce qui finalement n’est pas désagréable pour reprendre quelques forces avant de replonger dans l’aventure. On a aussi pour la première fois étés pris en photo par des touristes indiens (ce dont on avait pris l’habitude lors de notre dernier voyage en Inde). On ne sait pas trop si on est une curiosité ou si on est supposés porter chance; mais on sera en photo dans plein de maisons indiennes !

On ajoutera des photos dans l’album “Inde” au fur-et-à-mesure du voyage, car rien n’est plus parlant que l’image. N’hésitez pas à y jeter un oeil !

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