Le Mordor ou la Comté?

Notre départ pour le Mordor (le Tongariro National Park) se fait à 7h du matin au bord de la route du Nord, où Mika nous laisse en partant au boulot. Après 20 minutes d’attente, une voiture s’arrête. Le conducteur ne va qu’à une trentaine de kilomètres de Wellington mais nous propose de nous déposer à un endroit “stratégique”. On monte donc à bord de ‘Rush’, le nom qu’il a donné à sa voiture (?!?). On se fait effectivement déposer une petite demi-heure plus tard à l’endroit stratégique… et c’est là que les choses se compliquent.

Une bretelle de sortie d’autoroute n’a en effet rien de stratégique. On marche donc jusqu’à l’entrée de l’autoroute (déjà plus logique) où on attendra… 1h30. Jusqu’à ce qu’un conducteur s’arrête pour nous indiquer un autre endroit “stratégique” où d’après lui il sera plus facile de faire du stop. On comprend que c’est une mauvaise idée quand, après 10 minutes de marche avec les sacs sur le dos, on se retrouve sur le bord de l’autoroute. On n’est pas suicidaires. Hors de question de continuer par là. On bifurque donc et on se retrouve dans une zone commerciale. Bref, ça fait 3h qu’on est partis et on a fait 30km…

Un passant nous conseille alors de prendre le train de banlieue (oui, on est toujours sur le réseau de transport en commun de Wellington…) jusqu’au terminus qui est au bord d’une route beaucoup plus passante en direction du nord. Pas vaccinés par les derniers conseils reçus, on décide de suivre celui-là. Et on a bien fait! Déjà parce qu’on a pu se réchauffer dans le train pendant 15 minutes; et ensuite parce qu’effectivement on n’a pas attendu bien longtemps avant d’être pris en stop jusqu’à Bull, à mi-chemin de notre destination.
A peine le temps d’acheter un café sur le bord de la route qu’une jeune conductrice nous demande où on va. Bingo, elle nous emmène jusqu’à Turangi (on boira notre café dans la voiture). En plus de nous conduire à destination, Kim nous donnera plein de conseils sur la région, et un super bon plan pour avoir des réductions sur les différentes activités (un site du style “billet réduc’”).

Mission accomplie dans les temps pour nos 315km de stop donc. On arrive à 15h à Turangi. Malheureusement, malgré tous nos efforts, on est restés bloqués aux portes du Mordor. En effet, le vent s’est levé le jour de notre arrivée et le trekking que l’on voulait faire n’était plus accessible: vents à 80km, pluie et neige, les conditions météorologiques rendaient la randonnée trop dangereuse…

On ne se laisse pas abattre et nous repartons le lendemain encore un peu plus au Nord, dans la ville géothermique de Rotorua.

rotorua

L’activité volcanique y est omniprésente. Les fumeroles, trous de boue bouillonnante et geysers s’échappent de tous les trottoirs et parcs; et font de la ville un endroit vraiment étrange (et qui sent le souffre). Le lac qui borde Rotorua voit se mélanger eau claire et eau souffrée (ce qui n’a pas l’air de déranger les oiseaux).

oizo

Ces manifestations géothermiques font de la région un lieu important de la culture maori; et de nombreux villages sont situés autour de Rotorua. On a ainsi eu l’occasion de visiter Whakarewarewa et d’en apprendre un peu plus sur les maoris. En effet, les néo-zélandais sont très fiers de la façon dont cohabitent les deux cultures dans leur pays, et la culture maori est très importante dans la société. Ainsi la langue des signes néo-zélandaise (l’une des trois langues officielles du pays) intègre des concepts purement maoris, les joueurs et supporters de rugby se retrouvent derrière le haka, le plat traditionnel du pays est le hangi (originellement préparé dans les villages maoris).

maori

Cependant, si la Nouvelle-Zélande est le pays des bisounours (personne ne ferme sa maison à clé, on dit bonjour aux inconnus dans la rue, etc.), on n’a pas vraiment envie de se frotter aux maoris: on a assisté à notre premier haka et c’est impressionnant. Petit détail: le fait de tirer la langue signifie littéralement “je vais te manger” (les maoris étaient cannibales il y a quelques 200ans encore…).

haka

Après cette immersion dans l’histoire de la Nouvelle-Zélande, on a décidé d’aller voir un attrait récent du pays: Hobbiton. Et oui, le Mordor n’a pas voulu de nous, on va à la Comté!

comte

Le site de tournage du Seigneur des Anneaux, qui était en matériaux temporaires, a en effet été reconstruit en dur pour le Hobbit (malin, le proprio de la ferme, qui a négocié le droit d’exploiter la “marque” Seigneur des Anneaux/Le Hobbit). Les films ont été intégralement tournés en Nouvelle-Zélande mais Hobbiton est le seul site toujours en place.
On a même goûté la bière brassée par les Hobbits !

biere

Forts de cette aventure (et le temps semblant s’améliorer sur le Tongariro), on retente notre chance dimanche pour le Mordor…

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Système D

La Nouvelle-Zélande est LE pays pour tester les différents modes de transport et d’hébergement alternatifs. Nous avons commencé par un bout de route en van avec les potes de Claire.

van

Arrivés à Kaikoura où nous pensions nous arrêter, le plan change: il pleut à verse; aucune chance qu’on sorte voir les baleines le lendemain (le prix de la ballade en bateau se serait chargé de nous dissuader si le temps ne l’avait déjà fait). Après un arrêt pour observer la colonie de phoques qui a élu domicile sur la côte, on poursuit donc la route en van jusqu’à Benheim.

phoque

On découvre là-bas les auberges de jeunesse néo-zélandaises: géniales! Beaucoup d’étrangers ont le visa “working holidays” et l’auberge de jeunesse est leur maison pour plusieurs mois. Du coup, c’est super bien équipé: cuisine, laverie, salle télé… et même une petite maison dans la cour pour faire la fête sans déranger les autres pensionnaires.

On repart le lendemain pour Picton, d’où part le ferry pour l’île du nord. Sur les conseils de Claire et de ses potes, on décide de tester l’auto-stop, malgré la pluie. Apparemment, ça marche vraiment bien ici, et comme on n’a que 25km à parcourir, ça nous semble être une bonne mise en jambe.
Et effectivement, au bout d’à peine 10 minutes, une voiture s’arrête pour nous. Une mère de famille (6 enfants!) qui rentre du boulot et prend son “lunch” - un esquimaux- en conduisant. Observation sur les néo-zélandais après quelques jours: ils sont super sympas, ouverts, prêts à rendre service… et pas frileux.

Picton est censé bénéficier d’un superbe paysage (une côte sauvage, les collines qui tombent dans la mer…) mais nous n’en avons rien vu. Deux jours sous une pluie battante nous ont suffi (heureusement, on avait du pudding au chocolat offert tous les soirs dans notre auberge de jeunesse!).
On n’a donc pas eu l’occasion de visiter Picton avant de prendre le ferry pour la capitale. Mais ces journées au coin du feu nous ont permis de nous organiser un peu pour la suite et de lancer des demandes d’hébergement sur le site couchsurfing (site communautaire d’hébergement gratuit chez l’habitant, pour les voyageurs). On avait eu l’occasion de participer au réseau en tant qu’hôtes à Paris, nous voici pour la première fois “surfers”.
On pose donc nos valises dans la colloc de Chris, Mika et Jaul, deux néo-zélandais et un danois adorables. Ils nous ont accueilli comme de vieux amis dans leur maison avec une vue incroyable:

vuchris

Pour couronner le tout, on a la chance d’avoir un temps magnifique (ce qui n’est pas habituel à Wellington).

La ville, proclamée “petite capitale la plus cool du monde”, mérite ce titre. On aura passé quatre jours à se promener le long de la marina derrière le musée national (qui est vraiment innovant, interactif et gratuit! Ici tous les musées sont gratuits)…

wellington

Découvrir le centre-ville avec ses bars et ses cafés; et les alentours (sentier côtier et point de vue en haut du Mont Victoria)…

victoria

Ou aller le dimanche matin faire le marché avec Chris…

marché l’étal des poissonniers

Demain, départ en stop… mais pour 315km cette fois!

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Petit point défis

Profitons de cette journée d’hiver pluvieuse à Picton pour faire un petit point sur les défis…

Justine- le défi culinaire

INDE

Paneer masala

Faire revenir le paneer (fromage à pâte dure, blanc) en petits cubes dans de l’huile de moutarde, puis le mettre dans de l’eau bouillante salée. Faire une pâte au mixeur avec 4 oignons, une poignée de gousses d’ail, 2 morceaux de gingembre gros comme le pouce et 2 tomates. Dans l’huile de cuisson du paneer, ajouter 1c. de graines de cumin, 3 feuilles de laurier, 1 pincée de sucre et le mix tomates-oignons. Baisser à feu moyen et couvrir. Dans un bol, mélanger 1c.1/2 de curcuma, idem de coriandre poudre, idem de meat masala, un peu de sabji masala, du piment poudre, 1/2 tasse d’eau. Ajouter à la sauce (devenue sèche). Ajouter les petits pois et laisser cuire 10 minutes. Ajouter l’eau de trempage du paneer (sans le paneer). couvrir et laisser bouillir 5-10 minutes. Ajouter quelques feuilles de fenugrec séchées et le paneer. Faire bouillir 5-10 minutes. Ajouter 1c.1/2 de garam masala et une bonne noix de beurre.

Pour le pire plat: une espèce de glace à la pistache sur la plage de Bombay. On pense qu’elle avait décongelé-recongelé plus d’une fois. Dès la première cuillère, Agathe a compris qu’elle ne la mangerait pas… Une gamine est passé en lui réclamant sa glace. On la lui a laissée avec plaisir.

NEPAL

Alors la, il n’y a pas trop le choix car à part les momos (tibétains), LE plat local, c’est le dal bhat. La recette dépend de ce qu’on a dans le frigo et de la personne qui le prépare mais en gros ça donne:

Faire un bouillon de lentilles (corail, vertes, noirs, jaunes- peu importe), avec ou sans épices Cuire du riz blanc faire un curry de légumes avec ce qu’on a dans le frigo, ou juste des patates sautées, ou des blettes poêlées Tout servir dans un plat à compartiments (lentilles/riz/curry)

Pour le pire plat, c’est probablement le “chicken stronganov” mangé dans un restau à touristes de Pokhara au retour du trecking. Ca avait le goût d’un plat tout-fait sous-vide réchauffé au micro-ondes… et c’était peut-être bien ça. après avoir passé 2 mois à manger des plats préparés à la commande (avec le temps d’attente qui va avec évidemment), c’était vraiment décevant.

THAILANDE

Poulet sauté à la noix de cajou (pour 4 personnes)

6 cuil. à soupe d’huile 12 gousses d’ail pelé et finement coupé 80gr d’oignons coupé en morceaux de 2cm 280gr de poulet coupé en morceaux de 2 cm 120gr de champignons de Paris coupés en quartiers sans queue 120gr de petits poivrons verts coupés en tranches de 1cmX4cm 2 cuil. à café de sucre blanc 4 cuil. à soupe de sauce d’huître 4 cuil. à soupe de sauce champignon (peut être remplacé par de la sauce soja légère) 30ml d’eau 60gr de noix de cajou 4 oignons frais, feuilles incluses, coupés en morceaux de 2cm de long

Chauffer l’huile à feu doux dans un wok Ajouter l’ail, l’oignon et le poulet et sauter jusqu’á ce que le poulet soit cuit Ajouter les champignons et poivrons Ajouter le sucre et les sauces Ajouter l’eau Ajouter l’oignon frais Mettre à feu vif et faire sauter 30 secondes, jusqu’à ce que ça devienne presque sec Réserver Dans une poêle, faire griller les cajou dans de l’huile à feu doux en remuant tout le temps jusqu’à ce qu’elles brunissent (ne pas cramer). Ajouter au plat et servir avec du riz.

Le pire plat… on ne trouve pas. Une fois, Agathe a mangé sur le marché à Chiang Mai des espèces de brochettes au calamar qui n’étaient pas bonnes; mais ça venait de ces brochettes-là, pas de la recette…

LAOS

Nouilles sautées à la coco

Faire sauter du chou et des carottes coupés fin dans de l’huile environ 10 minutes Pendant ce temps, cuire les pâtes (nouilles chinoises) Ajouter dans la sauteuse un peu de sauce soja, une bonne cuillère de sucre, du piment en poudre. Sauter 2-3 minutes. Ajouter du lait de coco (peu, genre un verre). Mettre les pâtes dans la sauteuse, mélanger et servir.

Le pire plat au Laos… l’insecte qu’on a mangé à Don Khone. Ca avait vraiment un arrière-goût puissant…

CAMBODGE

On n’est pas restés assez longtemps pour avoir une vision exhaustive de la cuisine cambodgienne (et pour choper les recettes), mais on a quand même mangé quelques plats faciles à deviner.

Gratin de patates douces

Précuire les patates douces. Faire sauter quelques champignons avec un oignon Une fois les patates cuites, les écraser et les mettre dans un plat à gratin. Mélanger avec les champignons Recouvrir de fromage râpé et faire dorer au four

Aucun mauvais souvenir culinaire au Cambodge!

INDONESIE

Satay Ayam (brochettes de poulet sauce cacahouètes)

800 g de poulet (aiguillettes par exemple) 1 grosse gousse d’ail hachée 3 cuillères à soupe de gingembre haché 10 cl de sauce soja 15 cl de lait de coco 3 cuillères à soupe de miel 6 cuillères à soupe de beurre de cacahuètes 1 cuillère à soupe de curry 1 cuillère à café de cumin 1 cuillère à café de curcuma 1 cuillère à café de citronnelle des brochettes

Faire tremper les brochettes (si elles sont en bois) pendant 5 minutes. Couper le poulet en petits morceaux. Dans un saladier, mélanger tous les ingrédients pour obtenir une sauce et ajouter le poulet. Laisser mariner au moins 4 heures. Embrocher les morceaux de poulet sur les brochettes et les déposer sur la grille du four. Cuire la sauce restante 2 minutes au micro-ondes et la mixer s’il reste des morceaux. Ajouter un peu de lait de coco si nécessaire pour obtenir une sauce nappante. Faire cuire les brochettes Servir les brochettes avec la sauce

Le plus mauvais plat, c’est probablement la soupe de boulettes de viande reconstituée et pates de poulet pas cuite mangée dans un boui-boui de bord de route à Bandung:

soupe

Guilhem- le défi sauvage

Pour le moment, on a à proposer ça: serpent

Bon, OK, Agathe n’embrasse pas le cobra, mais elle le touche quand même! On a essayé avec les phoques hier à Kaikoura aussi mais ils n’avaient pas l’air prêts pour un calin :-)

Tinozaure et Pierre- le défi équatorial

Malheureusement, le pilote de l’avion a refusé de tourner en rond lorsqu’on a traversé l’Equateur au-dessus de l’Indonésie… et les hôtesses nous ont demandé de nous asseoir quand on a voulu faire une roulade dans les couloirs. Ce sera pour la prochaine fois…

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