Changement de continent chaotique

Le temps des aurevoirs au continent asiatique est arrivé. Après une journée sur la plage de Sanur, on se rend donc à l’aéroport pour prendre notre vol. Changement de fringues dans les toilettes (on ne va quand même pas passer la nuit de voyage en maillot de bain), et direction l’enregistrement.

C’est là que tout se complique: le guichetier refuse de nous donner notre carte d’embarquement car nous n’avons pas de billet de sortie du territoire néo-zélandais. S’il nous laisse embarquer, on a de fortes chances de se faire refouler à l’arriver à Christchurch, et c’est la responsabilité de la compagnie aérienne de nous renvoyer d’où on vient. On avait pourtant bien vérifié les nécessités de visa, etc., pour la Nouvelle-Zélande et tout nous semblait OK. Heureusement qu’on a cumulé quelques jours zen, parce que cet imprévu est légèrement stressant…
On se retrouve donc assis dans l’aéroport de Denpasar, l’ordinateur sur les genoux pour acheter notre prochain billet rapidement (question de ne pas râter l’heure de l’embarquement). Evidemment, ce billet pris à la va-vite va faire un petit trou dans notre budget, mais on avait réussi à économiser sur les premiers donc… ce sont les aléas du voyage…

Après une escale de 4h en Australie (et une nuit presque blanche), on finit par arriver à l’aéroport de Christchurch où notre amie Claire nous attend. Trop cool de se faire chercher à la descente de l’avion après tous ces rebondissements.

On a passé 4 jours avec Claire, son copain et leurs 6 collocs. Soirées jusqu’à 4h du mat’, jeux de société, parties de pétanque et tartiflette. Rien de tel pour apprivoiser le froid néo-zélandais!

On a tout de même visité Christchurch, qui se remet du tremblement de terre qui a dévasté la ville en 2011; et la baie proche d’Akaroa.

akaroa

Coup de chance: deux potes de Claire qui voyagent en van ont passé le week-end à Christchurch en même temps que nous et vont dans la même direction. On décolle donc en van (tout de suite) avec eux pour Kaikoura. On va voir des baleines (peut-être)!

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Ne vous déplaise, en dansant la Balinaise...

Nous avons quitté Java pour l’île voisine: Bali.
Fraîchement débarqués du ferry, nous faisons cap sur Ubud, toujours en compagnie d’Elliott.

Ubud est le haut lieu culturel de Bali, où se concentrent galeries d’art, ateliers d’artistes et compagnies de danse. On ressent particulièrement ici la spécificité de l’île, hindouiste contrairement au reste du pays. Chaque porche ouvre en effet sur une cour intérieure abritant un temple privé. Nous avons la chance d’y être au moment de Kuningan, un festival hindouiste, et les temples et rues sont décorés pour l’occasion.

ubud

Notre séjour à Ubud est particulièrement agréable grâce à la maison d’hôtes que l’on a dénichée par hasard. On occupe avec Elliott une petite maison à l’arrière-cour, séparée en deux parties, chacune composée d’une chambre et d’une salle de bain à ciel ouvert (et avec des plantes tropicales!). Tous les matins, nous avons droit à un petit-déjeuner royal, toujours différent; et une réserve illimitée de thé et café balinais est à disposition sur notre terrasse. La famille qui nous accueille est vraiment adorable, et nous offre même le dîner la veille de Kuningan!

homestay

Nous avons passé cinq jours à Ubud, visitant les rizières alentours, les galeries ou encore les petites rues piétonnes pleines de charme; et on en a profité pour aller voir un spectacle de danses Legong et Barong. Stupéfiant!

danses

Et, question d’en profiter avant de rejoindre l’hiver neo-zélandais, maintenant on est là:

sanur

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Karma

5h du matin le bus arrive à Probolinggo: “Réveillez-vous, vous descendez là”.
Trois minutes plus tard le bus repart, nous laissant avec Diego sur un trottoir, les sacs à nos pieds et la gueule enfarinée.

On n’est pas vraiment au milieu de nulle part, mais devant une agence qui propose des transports dans la région. Le bus public pour Bromo ne partira qu’une fois plein (15 personnes). Pour le moment, on est 3… On a donc tout le temps de négocier avec le gars de l’agence qui essaie de nous vendre ses tours. Voyant qu’on n’est pas pressés -on prend le temps d’un café et d’une partie de cartes-, il commence à blablater; et nous donne une super astuce pour ne pas payer l’entrée du volcan Bromo (qui est à un tarif exorbitant). Antiproductif pour lui (on ne va évidemment pas lui acheter un tour pour Bromo avec cette info), mais pas tant que ça… On organisera avec lui le transfert vers le volcan suivant, le Kawah Ijen, car les transports publics sont inexistants sur ce trajet.

Après un peu plus de 4h d’attente, on nous indique qu’on peut monter dans le bus. Il ne manque plus qu’une personne pour compléter, qui est en chemin. On attend donc sagement un peu serrés dans ce minibus quand ce dernier passager passe la tête par la portière. Ses yeux s’agrandissent en nous voyant. “No way!!”.. Elliott, un anglais rencontrés à Varanasi quelques trois mois plus tôt, vient d’entrer dans le bus. Incroyable coïncidence de se retrouver dans cet autre bout du monde, dans un bus de 15 personnes… Embrassades de retrouvailles sous le regard interrogateur de Diego et des autres passagers; on se racontera les trois derniers mois de voyage pendant le trajet.

Après une petite sieste bien méritée, on est tous les quatre d’attaque pour tester l’itinéraire bis (gratuit) vers le volcan. On marche sur la lune…

bromo1

Et on arrive au cratère

bromo2

Le lendemain, réveil à 2h30 du matin pour aller admirer le lever de soleil depuis la montagne d’en face, le Penanjakan.
Vers 4h30, on atteint une terrasse avec vente de café qui semble être la fin du chemin. Pourtant, on est moins haut que ce à quoi on s’attendait, et moins haut que là où les jeeps semblent emmener les touristes. Mais Diego et Elliott ne sont pas du genre à s’avouer vaincus, et ils trouvent l’accès à un sentier qui grimpe encore, un peu périlleux au début mais mieux tracé ensuite, et qui débouche sur LE spot. On arrive pile à l’heure sur ce promontoire, et on est tout seuls.

bromo3

De retour au village, on a le temps de ranger nos affaires et de prendre une douche avant le départ pour le prochain volcan, embarquant Elliott avec nous (Diego part direct pour Bali). On avoue, c’est assez agréable de ne pas avoir à chercher le bus, négocier le prix, etc. Le trajet est donc reposant, et on arrive pour passer la nuit au milieu des plantations de café à quelques kilomètres du Kawah Ijen, juste à temps pour faire une petite trempette dans les sources chaudes voisines, à la tombée de la nuit…

Le lendemain, rebelote, lever à 3h du mat’ et départ pour le volcan. L’ascension se fait dans le noir, et c’est pas plus mal: on ne perd pas courage en voyant le dénivelé (on s’en rendra compte au retour). Mais l’effort est récompensé quand on arrive au cratère. Le lac -le plus acide du monde- est d’un bleu turquoise en contraste avec le souffre jaune vif qui colore les rochers.

kawahIjen

C’est ici que des hommes descendent deux fois par jour dans le cratère récolter le souffre qui servira pour les cosmétiques ou pour fabriquer de la dynamite. Dures conditions de travail: 90kg sur les épaules, et du souffre dans les poumons. Leur espérance de vie excède rarement 40 ans.

kawahIjen2

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