Pour la dernière semaine de Cécile et Nico, on a pris la direction de la côte caraïbe: Puerto Viejo, nous voilà! Les langoustes n’ont qu’à bien se tenir!
L’ambiance sur cette côte est complêtement différente du reste du pays. On baigne dans la culture afro-caribéenne: Reggae, Rhum et Noix de coco.
On loue des vélos pour se déplacer le long des plages jusqu’au parc Manzanillo, et on croise sur notre route des toucans (de loin), des singes, des morphos (papillons bleus) et un paresseux tombé de son arbre.
L’excursion est recompensée à l’arrivée au restaurant de Manzanillo par une assiette de patacones accompagnée des langoustes sauce caribéenne tant attendues.
Le parc recèle de superbes plages bordées par la jungle. Seul hic, les récentes pluies ont rendu les chemins boueux et Agathe a pu tester un bon bain de boue malgré elle, à plat ventre!
Sur le chemin du retour, la rivière qui délimite le parc et que nous devons traverser à pied a monté de niveau, à la grande surprise de Tom:
La traversée sera fatale à l’appareil photo qui était dans ses poches…
La découverte de la côte caraïbe se poursuit à Cahuita, avec une autre réserve où un garde forestier nous aidera à voir des animaux qu’on n’aurait jamais vus tout seuls, notamment des serpents et des paresseux haut perchés.
Bref, tout roule, sauf manifestement pour les lunettes de Laurent. La paire thaïlandaise ayant perdu une vis en tentant de s’évader de son panier de vélo, les lunettes de secours indiennes ont pris le relais. Malheureusement, elles ont également essayé de se faire la malle… à l’interieur du mur de la salle de bain. La gérante de l’auberge de jeunesse n’avait en effet pas jugé nécessaire de faire les finitions en mettant une jolie tablette de céramique (ou une moche, peu importe) pour boucher le haut des quérons (parpaings) constituant le mur. Laurent pose donc ses lunettes pour prendre sa douche.. et celles-ci dégringolent d’un bon mètre, dans les parpaings. Après une vaine tentative de les repêcher avec un fil de fer tordu, la gérante de l’auberge de jeunesse a opté pour une solution plus radicale (qui leur vaudra de multiples rayures):
Heureusement, on est liberés à temps pour l’apéro, et récompensés par la maladresse de notre serveur qui, après nous avoir apporté plusieurs fausses commandes, nous offrira deux cocktails pour le prix d’un.
Après six mois de voyage, on arrive à une étape très attendue de notre voyage, celle de multiples retrouvailles. Agathe retrouve le Costa Rica, son ancien collègue Ronan et son espagnol; Laurent retrouve sa soeur, son beau-frère et son pote Tom -qui voyagera avec nous pendant un mois et demi.
Après une première soirée rhum-coca et “queque de banano” pour fêter l’anniversaire de Tom et son diplôme d’architecte, on file à Manuel Antonio rejoindre Cécile et Nico. La plage et le jus de guanabana nous y attendent
!
Si Agathe est un peu déçue par la manière dont le parc a évolué (les sentiers ont été bétonnés..), le festival d’animaux est au rendez-vous: dès la première journée, on a vu trois des quatre espèces de singes présents au Costa Rica; et des toucans, iguanes, ratons-laveurs, araignées à toile dorée, sauterelles géantes, bernards-l’hermites…
Malheureusement pour Laurent, la chaleur humide est également au rendez-vous… et ce n’est pas le “casado” (riz, haricots noirs, plantains et viande), plat typique du pays, qui va nous rafraîchir. C’est la Imperial qui s’en charge à l’apéro (accompagnée du saucisson que Cécile et Nico ont glissé dans leur valise). Les deux semaines de vacances en famille commencent bien!
Elles se poursuivent plus au sud, à Bahia Drake, dans la péninsule la plus sauvage du Costa Rica. Les trois heures d’attente pour le bateau (qui nous emmènera à travers la mangrove jusqu’à la mer et Drake) nous permettent de faire la connaissance de Tito:
Et aussi de jésus-christs, de aras et d’iguanes. On atteint notre petit coin de paradis à la tombée de la nuit. Balcons avec vue sur la mer, parfait…
La découverte de la faune locale se poursuivra les jours suivants avec une excursion snorkeling à la Isla del caño- durant laquelle on pourra nager avec une tortue!- et une randonnée dans le parc du Corcovado où on verra des tapirs et un chat sauvage!
On a même vu des singes araignées. L’inventaire des espèces de singes du Costa Rica est donc complet! On se souviendra de cette semaine… Et vue la couleur écrevisse de son dos, on peut supposer que Tom en gardera un souvenir durable également…
Sur le chemin du retour vers San José, on croisera un énorme crocodile chassant tranquillement… dans la mer, à 50 mètres de la plage.
Pura vida!
Ah, quel bonheur de passer une semaine avec des amis, dans un pays francophone où on n’a pas besoin de faire d’effort pour se faire comprendre. Ah, parler la même langue ; enfin presque…
Hébergés chez Martial, un pote de Laurent, on espère qu’on n’a pas été une invite trop encombrante pour lui. En tout cas, son divan-lit est bien confortable ; et on a pu lui piquer du détersif et utiliser sa laveuse pour nos vêtements (on n’allait pas aller au nettoyeur!).
L’été, c’est la saison des festivals à Montréal et comme on avait la chance de retrouver ici Manu et Maya (en vacances chez des amis), on a pu profiter ensemble des spectacles (cirque et musique), et des fameux Piknik electronik, exceptionnellement gratuits. On peut dire que la fin de semaine n’était pas plate ! Tout était à entrée libre et en plein air. Une seule restriction : ne pas apporter de vitre.
On a aussi pu profiter d’une finale du mondial de soccer à bavasser entre amis. Un petit détour par le marché pour faire une razzia chez le charcutier et le fromager et un passage chez le dépanneur pour acheter des breuvages et des croustilles, et le tour était joué. On a passé la journée à boire et à manger !
Évidemment, le lendemain on était un peu fuckés. On a envisagé de louer un char pour se balader mais ça coûtait presque 150 piasses, et comme il faisait un peu frette pour faire du pouce, on a décidé de rester et de se reposer.
On a ainsi pu goûter la poutine (frites+fromage en grains+sauce brune) : c’est pas de la grande gastronomie mais ça fait la job.
Les prochains jours, on devrait un peu magasiner. Laurent a fini sa dernière cartouche de clopes du Laos, donc il doit trouver une tabagie pour acheter des cigarettes ; et à force d’être rapiécé son pantalon aura bientôt plus de coutures que de tissu…
On quittera le Québec jeudi, mais on capote pas : on va au Costa Rica !